Le 6 juin 2001, après 26 jours de marche dans les Hautes Terres de la Papoua, alors que nous tournons un documentaire sur notre voyage, des guerriers de l'OPM (Organisation pour la libération de la Papoua) nous prennent en otage. (…) L'OPM lutte pour le droit des tribus papoues de disposer d'elles-mêmes et revendique l'indépendance totale de la Papoua, exigeant le départ immédiat de l'armée et de l'administration indonésienne des Hautes Terres. (...) Le 6 août 2001, après 61 jours de captivité, Panglima, l'un des dirigeants de l'OPM de la région d'Illaga, Mandinus, son lieutenant et quelques-uns de nos gardiens, nous demandent de filmer la cérémonie d'un lever de drapeau papou. Ils veulent, par ce témoignage, donner au reste du montre une image de ce qu'ils sont et de ce qu'ils veulent. – Philippe Simon et Johan Van den Eynde
"Si Philippe Simon fait youpitamment partie des très très rares vrais dangers publics de l'écran, c'est parce que a) ses pellicules incitent au meutre, b) le cinéma n'est pour lui comme pour Jacques Vaché qu'une "sottise"." (Noël Godin)
Anarchiste du cinéma devenu marcheur au long cours, Philippe Simon a tracé sa voie dans le réel aux quatre coins de la planète. Trempée dans ce sillon ou vouée aux œuvres en marge, sa plume est toute aussi réputé. En Cévennes, il est le promoteur des écritures documentaires et il s'attache à créer des évènements qui lui ressemblent : collectifs, chaleureux, ouverts et autogérés.