Consciences mutilées, corps inhumés... Fractures / Brisures / une guerre (suspendue)de pulvérisation humaine...
Tension entre des images de la guerre civile et leur restitution quelques décennies plus tard. Ou l’hypnose de la Croix de Malte dans un précipité de gravats libanais.
Ancien membre du collectif expérimental français L’Etna, Christophe Karabache s’inspire de sa relation conflictuelle à son pays d’origine et d’une petite enfance libanaise impactée par une histoire tragique. Karabache fait d’abord « du sampling créatif » pour marquer « son territoire sémantique en se réappropriant le langage du cinéma, pour le déconsruire, le désintégrer» écrivait Johnny Karlitch dans la revue Noun. Après ce chaos créatif d’une dizaine de courts et moyens-métrages, Karabache assèche la forme et radicalise son langage tout en en allongeant la durée, arpentant des noman’s land documentaires ou fictionnel dont Beyrouth est presque toujours le héros, pour « agir avec un cinéma féroce, sauvage, vulgaire, barbare, brutal, médiocre, mais qui vibre la vie ! »